lundi, mars 19, 2018

Pot



Quand tout le monde tente d’être quelque chose, soyez rien. Visez la vacuité. L’humain devrait être comme un pot. Comme le pot tient par son vide intérieur, l’homme tient par la conscience de son néant.

Shams e-Tabrizi

jeudi, mars 08, 2018

Dehors



Dieu n'est en dehors d'aucun être ; il est au contraire présent à tous les êtres, mais ceux-ci peuvent l'ignorer : c'est qu'ils sont fugitifs et errants hors de lui, ou plutôt hors d'eux-mêmes : ils ne peuvent point atteindre celui qu'ils fuient, ni, s'étant perdus eux-mêmes, trouver un autre être.

Plotin

mercredi, mars 07, 2018

Histoire juive



Quand le grand Rabbin Israël Baal Shem-Tov voyait un malheur menacer les juifs, il avait coutume d’aller dans une certaine partie de la forêt pour y méditer. Là, il allumait un feu, disait une prière particulière, et le miracle s’accomplissait, et le malheur s’écartait.

Plus tard, quand son disciple, le fameux Magid de Mezeritch eut l’occasion de supplier le ciel pour la même raison, il allait au même endroit de la forêt et disait : « Maître de l’univers, écoute ! Je ne sais pas allumer le feu, mais je suis encore capable de réciter la prière. »’ Et de nouveau s’accomplissait le miracle.

Encore plus tard, pour sauver son peuple une fois de plus, Rabbi Moshe-Leib de Sassov alla dans la forêt et dit : «  Je ne sais pas allumer le feu, je ne sais pas la prière mais je connais l’endroit et cela doit suffire.» Cela suffit et le miracle s’accomplit.


Puis, ce fut au tour de Rabbi Israël de Rizhin de conjurer le malheur. Assis sur sa chaise, la tête dans les mains, il s’adressa à Dieu : « Je ne connais même pas le lieu de la forêt. Tout ce que je peux faire c’est de raconter l’histoire, et cela doit suffire ». Et cela suffit.

Dieu fit l’homme (sic) parce qu’il aime les histoires. (Les portes de la forêt).”


John Shea, Stories of God: an unauthorized biography (Chicago: Thomas More Press, 1978) introduction.